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COMMENT PUBLIER SON LIVRE ?

 

Édition traditionnelle, auto-édition, édition à compte d’auteur… Tant de choix… Le plus frustrant est de savoir qu’aucun n’est mauvais. Des romans passables sont publiés dans les plus grandes éditions, d’autres sont publiés mais jamais visibles en librairie, des chefs-d ’œuvres sont auto-édités. On ne parle alors pas de qualité de votre travail, mais de choix personnel finalement.

Partant de là, la base de l’honnêteté est de vous aider à regarder le problème en face. Bonne nouvelle, c’est la meilleure position pour lire un article. Allons-y !

Quelle est la différence entre ces différentes formes d’éditions, et le bon choix, c’est lequel ? 

Déjà à la base, ces termes sont complétement inconnus par les auteurs « novices ».

L’édition traditionnelle

C’est la norme de cette industrie. Celle que chacun de nous connaît ou imagine. 

Exemple :

Paul est écrivain, il imprime son tapuscrit en ayant sans relâche trempé sa plume dans l’encre de son âme en lambeau, l’envoie chez Gallimard après un dernier déjeuner en solitaire à se demander si Flammarion ne serait pas le véritable choix pertinent. Grâce à une chance indécrottable, c’est bien Gallimard qui sera l’heureuse élue de Paul.

Je vous passe le détail des mains tremblantes de la stagiaire du comité de lecture s’avançant les larmes aux yeux vers la porte close du directeur de collection car nous manquons de temps, mais avec un petit Chopin pas piqué des hannetons, la scène est vraiment touchante. Bref, ils sont tous tellement heureux chez Gallimard d’avoir lu cette merveille, qu’après se l’être passé de mains en mains dans le prestigieux immeuble parisien, ils se refusent naturellement à ce que le monde reste plus longtemps loin de ce qui apportera un début de mieux à l’espèce humaine.

Le roman est publié, les libraires enchaînent les Facebook live nous parfumant de leur joie en s’excusant de vendre les ouvrages directement sortis du carton car ils n’ont même pas le temps de les apprêter dans les rayons.

(Grosso modo hein).

Paul se gave de tune comme c’est rarement possible pour qui écrit sans même avoir défoncé la tête d’un ancien Président casqué tendrement durant de belles et longues années.

Et la vie est belle.

Voilà donc à la louche un exemple d’édition traditionnelle.

 

Avantages de l’édition traditionnelle

§  L’édition traditionnelle a ses lettres de noblesse : pour qu’un manuscrit soit publié dans une maison d’édition traditionnelle, il faut normalement qu’il ait passé les étapes d’un rigoureux processus de sélection. 

Certains penseront, à tort ou à raison, que les ouvrages qui traversent cette vaticane frontière littéraire font partie de la crème de la crème, de l’élite, du caviar des pensées indispensables de Nabilla ou de Kev Adams ou des derniers hobbies de David Foenkinos à Mykonos, ou l'inverse, je ne sais plus. 

On vous considérera comme un “vrai” écrivain, uniquement si vous êtes signé chez un éditeur reconnu et UNIQUEMENT dans l’attente des premiers chiffres de vente (ensuite vous serez ou toujours un écrivain, ou le meilleur ami de votre éditeur ou une erreur de casting, ou un piège tendu par la concurrence).

§ L’édition traditionnelle ouvre la porte des ligues professionnelles aux écrivains : les subventions, les prix littéraires sont exclusivement réservés aux auteurs de cet entre-soi traditionnel. Si cet objectif est important pour vous, la question est vite répondue comme dirait l’autre.

§  L’édition traditionnelle ne comporte aucun risque financier pour l’auteur : oui, si tant est que vous vous passiez d’avocat pour vérifier votre contrat, de temps pour écrire, de temps pour vous rendre aux divers salons et campagnes de promotion qui ne vous seront jamais payées. Donc au final, la réponse est même non pour qui penserait que tout travail vaudrait salaire. 

 

§  L’édition traditionnelle permet à l’auteur d’avoir une présence en librairie : oui ou non encore une fois. Si tous les auteurs publiés en édition traditionnelle étaient en librairie, celles-ci feraient la taille de Las Vegas, et encore, pour les plus petites.

Inconvénients de l’édition traditionnelle

§ Les livres n’ont généralement pas une très longue vie : la durée de vie d’un nouveau livre aux ventes confidentielles, d’un point de vue marketing, est de quelques semaines, surtout en édition traditionnelle car vous êtes censé avancer avec des pros à vos côtés, ce qui réduit le temps d’implantation de l’ouvrage. Un journaliste pourra parler d’un auto-édité même un an après, jamais pour le tradi.

§  Les redevances sont dérisoires : ah c’est certain que vous ne dépensez rien dans les éditions traditionnelles,  mais elles vous le rendront bien en vous jetant mollement une redevance plus proche du taux de votre Livret A que du battement cardiaque idéal pour vivre dignement. Mais rouler en Ferrari a un prix.

 

 

L’édition à compte d’auteur 

Avec ce type d’édition, le poids financier revient exclusivement à l’écrivain, l’éditeur préférant pour l’occasion gouter aux joies de l’imprimerie. 

Ils vous proposeront sans même un rictus sodomitus : "Tu me donnes 4000 €, j’imprime pour 2000 € et tu peux revendre pour 1000 € les 100 exemplaires que je t’envoie et pour les autres, tu toucheras le même taux qu’avec une édition traditionnelle OK ?

Cool, non ?

A peu de choses près on est là-dedans.

Avantages de l’édition à compte d’auteur

§ L’édition à compte d’auteur peut répondre à un besoin très précis : vous voulez écrire comme un pied gauche la vie fabuleuse de votre chat et il vous semble important que ce soit publié, eh bien c’est parfait. Il pourra même se faire les griffes dessus.

§ L’édition à compte d’auteur est une solution de dernier recours pour les auteurs refusés partout : oui. C’est aussi une solution pour qui veut rester maître sans attendre qu’une édition traditionnelle vous octroie du talent par une réponse positive. On peut tout à fait honnêtement être suffisamment libéré des signes extérieurs de prestige, savoir ce qu’on vaut et refuser d’être un produit marketing. Donc pas de jugement finalement.

§ Inconvénients de l’édition à compte d’auteur : ça coûte un certain prix, ou un prix certain, c’est selon. Mais ça peut être le choix de la liberté.

§ L’auteur a la charge de vendre ses livres et d’en faire la promotion : c’est souvent le cas des auteurs sous édition traditionnelle aussi, mais toujours le cas des comptes d’auteur.

§ Les livres peuvent être d’une qualité très médiocre : ah c’est certain que sans aucun professionnel pour jouer au garde-fou, votre ouvrage a toutes ses chances pour être blindé de fautes, pour avoir plus de coquilles que d’œuf, pour être mal construit, mal écrit et pour faire passer le dernier sms de Franck Ribéry pour une des dernières fulgurances de Verlaine. Les pros, ça coute cher, mais c’est utile…

 

 

L’auto-édition

L’auteur peut aussi s’auto-éditer mais il lui faut alors un paquet de savoir-faire à sa disposition.

Il sera alors éditeur traditionnel, correcteur, directeur littéraire, graphiste, maquettiste, distributeur, communiquant, financier et j’en passe !

En toute franchise, arrêtons même ici le blabla, personne ne peut être au four et au moulin, au champ et à la boulangerie ; ou alors sortir ce livre est le but de votre vie, et vous avez 20 ans devant vous au calme, sans aucune ambition de résultat à aucun niveau.

§ Avantages de l’auto-édition : tous les bénéfices seront pour vous. 

§ Inconvénients de l’auto-édition : vous ne ferez aucun bénéfice. 

 

POUR RESUMER

§ Vous choisirez l’édition traditionnelle car elle vous permettra d’avoir un accompagnement professionnel à chaque étape du processus de publication. C’est un milieu difficile, avec des règles, des codes, discutables ou pas, là n’est pas la question. Si vous voulez vivre de cet art en jouant en même temps dans cette cour, vous devrez vous plier à ses règles. Les refaire n’est pas une option.

§ Vous choisirez l’édition à compte d’auteur pour n’être jugé par personne mais accompagné un minimum pour qu’un ouvrage, votre ouvrage vous arrive dans les mains avec moins de difficultés qu'en auto-édition et moins d’étapes à franchir que dans l'édition traditionnelle, au-delà de la mise financière de départ bien évidemment.

§ Vous choisirez l’auto-édition si vous êtes un super sauvage qui ne supporte pas de travailler avec qui que ce soit, mais dans ce cas-là, pourquoi écrire un livre ? Ou alors un imprimeur vous doit de l’argent et ma foi, autant se faire payer en exemplaires puisqu’il n’a plus de liquidité. Ou alors vous êtes un super génie plein d'oseille qui va sortir LE roman qui va tout éclater et devenir plus riche que Jeff Bezos en le vendant à 100 milliards d’exemplaires car le peuple, sachant être aussi gourmand que prudent, va en acheter une dizaine d’exemplaires par tête de pipe avant même la date de sortie officielle.

§ Vous choisirez de travailler avec nous, car en lisant la rubrique «pourquoi travailler avec nous ?» vous ressentirez une intense chaleur parcourir votre corps (ou pas) en vous retrouvant devant la solution alternative qui fera palpiter votre cœur.

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